Lésion méniscale
Les ménisques sont des fibrocartilages situés entre le fémur et le tibia. Ils ont de nombreux rôles : amortissement des contraintes tels de véritable amortisseurs, de stabilisation, de nutrition du cartilage.
A la faveur d’un traumatisme (flexion prolongée, entorse du genou…) ou de part le vieillissement, les ménisques peuvent se fissurer.
Ils induisent ainsi des douleurs lancinantes lors des mouvements en rotation, des douleurs la nuit lors du contact avec l’autre genou, des blocages, des dérobements voire un gonflement récidivant l’articulation.
Parfois ils peuvent provoquer un blocage définitif du genou lors d’une lésion en anse de seau. Le genou se bloque alors en flexion et il est impossible de l’étendre. Cette situation représente une urgence chirurgicale.
Le diagnostic clinique repose sur un faisceau d’arguments : l’interrogatoire, la douleur à la palpation du ménisque, la douleur à la mise en compression du ménisque (grinding test réalisé sur le ventre en venant coincer le ménisque entre le fémur et le tibia).
La lésion méniscale est habituellement mise en évidence à l’IRM voir à l’arthroscanner. Elle peut s’accompagner de l’existence d’un kyste paraméniscal, la radio étant le plus souvent normale ou pouvant montrer quelques signes d’arthrose dans le cadre de lésions dégénératives.
Les indications opératoires :
Les lésions méniscales traumatiques peuvent bénéficier d’un traitement sous arthroscopie consistant en une régularisation méniscale (ablation de la languette méniscale) ou d’une réparation méniscale (suture).
L’indication dépend de la taille, de la localisation et de l’ancienneté de la lésion.
Les lésions dégénératives peuvent bénéficier du même traitement en cas d’inefficacité du traitement médical.
Elle se déroule habituellement en ambulatoire sous anesthésie générale ou rachi-anesthésie.
Elle est pratiquée par 2 incisions de 5 mm environ, sous arthroscopie et dure en moyenne 20 minutes.
Les suites opératoires comprennent habituellement un appui et une rééducation immédiate visant à rétablir les amplitudes articulaires et maintenir le quadriceps.
Celles-ci peuvent être limitées les premières semaines en cas de suture.
La marche se fait avec des cannes anglaises quelques jours puis sans canne.
Une anticoagulation préventive par injection est prescrite pour 7 jours ainsi que des antalgiques.
Les complications :
Elles sont rares, mais comme dans toute chirurgie peuvent survenir. Cette liste est non exhaustive.
– Infection
– Troubles de la cicatrisation cutanée ou méniscale
– Phlebite
– Hématome
– Raideur
– Lésion méniscale itérative
– Algodystrophie