Prothèse unicompartimentale de genou
Les prothèses unicompartimentales de genou sont habituellement indiquées dans l’arthrose (destruction du cartilage articulaire), mais peuvent aussi trouver leur place dans les séquelles de fracture et les ostéonécroses fémorales.
Il s’agit d’une intervention fréquente, même si elle est bien moins commune que la prothèse totale de genou. Elle peut intéresser indifféremment l’un des 3 compartiments du genou : le compartiment fémoro-tibial interne ou externe (situé entre la partie interne ou externe du fémur te de tibia) et le compartiment fémoro-patellaire (entre le fémur et la rotule).
La « demi-prothèse » possède la réputation d’être une intervention moins lourde, dont la rééducation est plus rapide et proposée aux patients jeunes. La « demi-prothèse » est cependant la réponse à une arthrose unicompartimentaire et doit être indiquée en fonction de nombreux critères (déformation, état ligamentaire…). Elle ne représente pas une solution d’attente de la prothèse totale de genou et leurs indications de s’opposent pas mais se complètent.
Symptômes :
Habituellement le symptôme principal est la douleur à la marche, à la montée et descente des escaliers et à la position assise prolongée. Elle s’accompagne généralement d’une limitation du périmètre de marche et d’une limitation des activités quotidiennes, ainsi que d’une raideur de genou (perte de la flexion ou de l’extension totale), qui doit cependant être limitée.
Les indications opératoires :
La décision d’intervenir pour mettre en place une prothèse de genou fait suite à une discussion médicale partagée avec le patient.
L’indication sera retenue en fonction de la pathologie, de l’usure du cartilage, de la résistance au traitement médical (antalgiques, infiltrations, viscosupplémentation, rééducation..) et du retentissement fonctionnel (limitation des amplitudes, des activités, douleurs, prise d’antalgiques…).
Celle-ci dépendra également de l’axe les membres inférieurs (définis sur une téléradiométrie), du type d’usure, de la laxité ligamentaire…
Elle se déroule en général lors d’une courte hospitalisation dans le cadre de Récupération Accélérée Après Chirurgie (RAAC), de l’ordre de 3-4 jours.
Le patient entre à l’hôpital le matin de l’intervention, l’opération se déroule sous anesthésie générale ou rachianesthésie complétée d’une anesthésie loco-régionale pour maîtriser au mieux les douleurs post-opératoires. La durée moyenne est de 1h15 minutes environ.
L’intervention est réalisée par une cicatrice antérieure et consiste en un « resurfacage » du fémur et du tibia ou de la rotule. La prothèse fonctionnera donc avec vos muscles et vos ligaments.
La rééducation débute le soir même, tout comme la marche et la mise au fauteuil.
La sortie est autorisée lorsque les douleurs sont maitrisées, que la flexion atteint 90° et que la montée et descente des escaliers est acquise.
La rééducation peut être réalisée à domicile et en cabinet de ville tout comme en service de rééducation (soit en hébergement complet en cas d’isolement social ou de difficultés prévisibles de rééducation au vue de la complexité de l’atteinte articulaire, soit en hôpital de jour).
La marche se fait initialement avec 2 cannes anglaises, puis une puis sans cannes.
La conduite peut en moyenne est reprise à 3-4 semaines.
A terme, les activités telles que la marche, la natation, le vélo, le golf… peuvent être reprise sans problème.
La flexion moyenne obtenue avec une PTG est de l’ordre de 130°. La position à genou peut nécessiter la mise en place d’un coussin.
Les complications :
Elles sont rares, mais comme dans toute chirurgie peuvent survenir. Cette liste est non exhaustive.
– Infection
– Troubles de la cicatrisation
– Phlebite
– Hématome
– Raideur
– Lésion d’un nerf ou d’une artère
– Algodystrophie
– Usure (en moyenne 15 ans)